mercredi 23 avril 2008

Un patron français donne sa vision du Tibet à la presse chinoise

La presse chinoise met en avant les témoignages étrangers en faveur de la politique de Pékin. L'agence Xinhua accorde ainsi une grande place à Paul Dubrule, un des patrons du groupe Accor. Voici l'article traduit par Aujourd'hui la Chine.

Un voyage à vélo de 8 mois, de la France au Cambodge, a donné à Paul Dubrule, 74 ans, une chance de voir un Tibet différent de ce qu'il a appris en France."J'ai passé trois mois à rouler au Tibet pendant ce voyage. Cette expérience a complètement changé ma perspective sur la région" nous a déclaré Dubrule, président et fondateur du groupe multinational Accor." Comparé avec ceux qui parlent du Tibet dans les médias français sans y avoir jamais mis les pieds, je pense que j'ai plus de choses à dire" a-t-il dit.En 2002, Dubrule, alors 68 ans, a fait un voyage de 15.000 KM en bicyclette, durant lequel il a roulé de Ngari dans l'Ouest au Qamdo dans l'Est." Avant d'arriver au Tibet, je pensais que les locaux étaient sous la répression du gouvernement central comme le pensent beaucoup d'Occidentaux" a-t-il dit.Mais pendant ce voyage, il a vu des écoles, des hôpitaux, des centrales électriques, des aéroports et surtout des autoroutes." J'ai vu beaucoup de routes en construction. J'ai rencontré beaucoup de gens. Ils n'ont pas la vie aussi bonne qu'en France mais j'ai trouvé qu'ils bénéficiaient du développement économique"Dubrule a lu des livres sur le Tibet depuis les années 90 et beaucoup d'entre eux parlent du dalai lama comme un "saint" et une "victime". Mais après il a appris au Tibet que sous le Dalai lama, il n'y avait pas de services médicaux entre Ngari et Lhassa. 1000 Km sans rien."Au Tibet, j'ai rencontré des gens qui préféraient la modernisation de la région au maintien de vieilles façons de vivre, bonnes pour le tourisme"Il n'est pas d'accord avec le Dalai Lama qui dit que le développement économique au Tibet provoque la disparition de la culture traditionnelle. " Si une culture ne peut pas avancer avec le développement social et économique, elle va finir dans un musée au lieu de faire du bien à sa population"." Est ce que quelqu'un peut refuser le développement, les écoles et les hôpitaux au nom de la protection de la culture et de la religion ?"Dans son livre "Le test du cocotier" , il a écrit sur ce qu'il a vu au Tibet et il a été critiqué par certains quand il est rentré en France." Je n'ai pas été surpris. parce que beaucoup de Français n'ont pas été au Tibet, la plupart des informations sont biaisées et confuses. Peu de gens connaissent la vraie histoire du Tibet. Je crois qu'ils vont changer d'avis une fois qu'ils auront accès à une information positive et aux échanges avec le Tibet". Son livre a été traduit en chinois en 2005. " Bien que je n'ai jamais rencontré le Dalai Lama , je voudrais lui dire qu'un pays doit protéger les croyances religieuses de son peuple mais les religions ne doivent pas être un instrument que les gens retournent contre leur pays".

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